CHANSONS EN STOK! 2015


Vendredi 18 septembre 20h30

JOHNNY MONTREUIL  France

«NARVALO CITY ROCKERZ»

En première partie de soirée avant Kosh



«On peut rester

libre en osant

répondre à cette

vie qui parfois nous appelle sans

qu'on ne

l'entende»

Au pays de Bénabar, des BB Brunes, des branquignols vintage tatoués et gominés, des rappeurs en carton ultralibéraux, Johnny Montreuil, c’est «Pépé le Moko» qui vous retourne la Casbah. En mêlant rock’n’roll, musique Tzigane et chanson réaliste, en détournant le clicheton du mauvais garçon au cœur tendre, il ravive une tradition immémoriale et incarne ce vieux truc authentique qui ne veut pas mourir, cent fois pillé depuis «Casque d’or», les apaches et la java, ce truc qui s’appelle la culture populaire. Ça doit être ça qu’on nomme la grâce.


JOHNNY MONTREUIL : CHANT, CONTREBASSE 

GÉRONIMO MILKO DE NAPOLI : VIOLON, MANDOLINE, CHŒURS

JACQUES «TATOU» NAVAUX : BATTERIE, CHŒURS

RÖN DROUGARD : GUITARE 

KIK LIARD : HARMONICA


Cela fait quelque temps que je chronique des albums. La musique, parfois, on pense en avoir fait plus ou moins le tour. Démarche prétentieuse s’il en est. Et puis, il y a toujours ces moments étranges, ces instants qui font qu’un ovni débarque dans notre lecteur CD. Je dois vous avouer quelque chose. À la première écoute de cette galette, je me suis demandé ce qu’il m’arrivait. Un voyage dans le temps, un retour vers la fin des années 60 voire le début des seventies. Une voix aux intonations d’un Elvis Presley, des textes qui parlent de l’amour mais aussi de bastons d’ouvriers. Cela sent le Rockabilly, cela respire la chanson réaliste parfois. Et puis tout d’un coup le réveil. On écoute à nouveau l’album, encore et encore. L’évidence est là. C’est, en fait, terriblement moderne. Sous ces atours trompeurs, l’artiste a un propos percutant. Ses textes n’hésitent pas à taper dans l’argot mais le sens est là, indéniable. Il nous raconte des histoires simples mais attachantes et il porte un regard acide sur la société. Ça fait du bien. Mais ce modernisme s’exprime aussi dans les mesures. L’amour aux Balcons est une claque. Une voix qui flirte avec le Rap, une ouverture vers d’autres cultures et un harmonica qui prend son envol. Le Cœur qui Saigne n’est pas en reste avec une mélodie implacable. Une balade simple, plaisante, sans prétention. Johnny nous offre une autre musique. Vous pourrez aimer ou détester mais l’artiste y met tout son cœur. Moi je suis un sensible alors j’ai beaucoup aimé!


Rien que le nom! Ca sent le Pento, la ferraille, la mob et la goldo, le cuir et le baston. Mais gaffe! Si les cinq beaux sales gosses du combo portent fièrement Tiags, rouflaquettes et moustagaches, c’est pas du cambouis mais bel et bien de l’or qu’ils ont dans les pognes, suffit de tendre les feuilles quand la contrebasse, le violon, l’harmo et tout le toutim se mettent à tricoter ensemble. S’ils arborent les symboles d’un intemporel 9-3 à la Margerin et revendiquent des influences allant de Johnny Cash aux Balkans en passant par la chanson réaliste, on pige d’autor, quand déferle leur rockabilly tzigane virtuose meuglé en pur francaoui, qu’on a pas affaire avec Johnny Montreuil à du folklore ou à une énième flatulence Vintage.